Legba, Croyances et divinités, Aires culturelles Adja-Tado, Yoruba-Nago
Legba(fon), Esù Elegbara (Yoruba)
Lègba, Vodoun messager, est le porte-parole, intermédiaire entre l'homme et les divinités. Son apparence et sa taille peuvent varier, mais toutes les représentations ont en commun la présence d'un phallus démesuré.
Selon Pierre Verger, Esu Elegbara (Yoruba) ou Lègba(Fon), a des aspects multiples et contradictoires. Il est le messager des autres Orisha (définition) et rien ne peut se faire sans lui. Il est le gardien des temples, des maisons et des villes. De plus, il a un caractère susceptible, violent, irascible, rusé, grossier, vaniteux, indécent. Il a également ses bons côtés et en cela, il se révèle peut-être le plus humain des Orisha. Ni complètement bon, ni complètement mauvais, il travaille pour le bien comme pour le mal, en fidèle messager de ceux qui lui font des offrandes. Il est dynamique et jovial. C'est lui aussi qui aurait révélé l'art de la divination aux humains.
C'est le génie protecteur d'un individu, d'une maison, d'un enclos d'initiation, d'un marché (Axi lègba), d'une localité ( To lègba). Il est dispensateur du bien et du mal.
En raison de ses fonctions de messager des autres Orishas et de la susceptibilité de son caractère, il faut le ménager lorsqu'il y a des cérémonies prévues. Il convient de toujours lui faire des offrandes avant les autres Orishas afin que la célébration des fêtes se fasse dans le calme et la sérénité. Bon pour ses protégés, Legba est terrible pour qui lui a déplu. On achète sa bienveillance au prix d'une quotidienne libation de jâ : mélange d'eau, d'huile et de son. Parfois aussi, on lui offre des coqs.
Lors des cérémonies lors desquelles Lègba apparait sous sa forme humaine, on peut le trouver revêtu d'une jupe de paille violette. Il porte dissimulée sous la jupe un volumineux phallus de bois qu'il érige quelques fois avec des mimiques érotiques. Parfois il a dans sa main une sorte de chasse-mouche violet en forme de plumeau dans lequel est dissimulé un bâton en forme de phallus qu'il brandi sous le nez de l'assistance. Ces manifestations sont plus spectaculaires en présence des étrangers et touristes de passage. Cette verge en érection n'est en fait que l'affirmation de son caractère turbulent, violent et sans vergogne et le désir de choquer les bonnes mœurs.
Le mot lègba(en fon) serait venu du mot yoruba "Eshu Elegbara". Les fon l'ont probablement découvert durant l'ancienne époque d'esclavage ou de migration de l'actuel Nigéria vers Danxomè. Pierre Verger signale qu'il aurait été d'origine Yoruba d'Ilé Ifè, premier roi de Kétou, et ancêtre du premier roi des Egba. Mais à Ilé Ifè, il semblerait qu'il serait venu de l'est.
-les couturiers
-les organisateurs de cérémonie
-les danseurs"
Il existe des initiations ou consécrations
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